Biographie
Pierre de BERROETA nait à Paris en 1914
Dès l’enfance il passe des vacances familiales au Pays Basque, à Bayonne
Après des études au lycée Pasteur de Neuilly, il entre en 1953 à l’école des Beaux-Arts de Paris
Il travaille dans l’atelier d’André Dewambez , puis dans celui de Charles Guérin.
Entré en loge pour le prix de Rome, Guérin ne l’ayant pas soutenue, étant opposé au prix de Rome, il n’est pas récompensé.
Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier et envoyé en Poméranie
Son talent reconnu on l’autorise à dessiner principalement la vie du Stalag.
1941, renté en France, il se marie à une de ses ex-condisciple aux Beaux-Arts, Marguerite Barboteu,dite Guichoune.
Deux ans plus tard, naissance de sa fille, Marie-Laure.
Il expose régulièrement, principalement dans les Salons.
Ses beaux-parents habitent l’Argentine, le couple part s’y installer, en 1946.
Sa palette et sa technique évoluent dans un contexte totalement différent. Le succès s’amplifie.
De retour à Paris en 1954, il créer des cartons de tapisseries pour Aubusson, Beauvais et le Gobelins.
Les tentations de l’abstraction commencent à se faire nettement sentir.
En 1958, le pas est définitivement franchi. Désormais, il est abstrait. Un succès nouveau arrive.
Jusqu’en 2001, l’évolution de ses recherches sera permanente et prolixe.
Il aura composé des centaines de toiles, une gouache chaque jour et quelques 150 cartons de tapisserie !
Une santé devenue précaire et la perte progressive de la vue l’oblige à cesser tout travail créatif.
EN 2004, il meurt à Ustaritz, au Pays Basque.
…. Vers la fin des années 60, Pierre De Berroeta utilise de nouveaux matériaux dans sa peinture pour accompagner l’huile qui ne lui donne sans doute plus entière satisfaction attendue. Depuis toujours amoureux de la matière, il adjoint a son média habituel du sable. Ainsi peut-il jouer encore plus avec les reliefs. Pour ce faire, il vide des tubes de blanc sur sa palette qu’il mélange à un sable très fin. Il pose ce nouveau média sur la toile à l’aide d’une raclette dentée qui lui permet de créer de nouveau reliefs, verticalement d’abord puis en souples courbes pour animer plus encore la vie de la toile et lui donner une dimension nouvelle.
Avec le temps, un grand nombre d’éléments graphiques nouveaux s’introduisent dans son œuvre. Voici des damiers multicolores, des spirales, des soleils oranges et rouges, des lignes qui conduisent à des petits espaces triangulaires. La couleur toujours omniprésente se divise, se répartit tout au long du récit abstrait. Cet univers est absolument fascinant par sa créativité et son renouvellement permanent.
Patrick-Gilles PERSIN |