Le peintre d’origine suisse Gérard Schneider ( 1896 -1986 ) est sans doute l’un des plus grands maîtres de l’ " Abstraction Lyrique " .
C’est à l’ âge de quatorze ans à Neuchâtel, qu’il découvre la peinture, en se passionnant pour Raphaël et Léonard de Vinci, au travers les livres, qui lui sont prêtés par son professeur Alfred Blailé. Mais très rapidement il trouve également dans les oeuvres de Delacroix, Courbet ou Cézanne, matière à sa propre inspiration, lorsqu’il est reçu à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris. Jusqu’à la veille de la guerre 1939-1945, il travaille en perfectionnant sa connaissance de la peinture, il restaure des tableaux anciens, il compose ses premières oeuvres abstraites.
Mais c’est l’année 1944 -1945, qui constitue un tournant dans l’oeuvre de Schneider.
Dans un désir permanent de recherche, de renouvellement et d’invention, il se présente comme un peintre totalement abstrait et subjectif. L’année suivante, il est invité à la Biennale de Venise, où il est considéré comme l’un des artistes les plus significatifs de l’avant garde. Il expose une seconde fois à la Galerie Conti, et prend la nationalité française, pour décider finalement de rester à Paris. Après avoir expérimenté de multiples techniques, il en arrive à une expression gestuelle de sa technique, où formes et couleurs éclatent avec force dans un romantisme moderne, traversées par des éclairs de joie ou de lumière. Les années 1951 à 1961, verront l’affirmation de l’oeuvre en France et la consécration de Gérard Schneider à l’étranger, d’abord, au travers multiples expositions, où il est reconnu comme l’un des artistes contemporains parmi les plus considérables. Les années 1962 à 1972 sont les années « lumière » de Schneider. Ses talents de coloristes prennent de l’amplitude, les aplats de couleurs monochromes gagnent de l’espace dans la toile, elles deviennent forme et les formes deviennent couleurs. En 1975, l’artiste reçoit le Grand Prix National des Arts.
Sa ville de naissance, Neuchâtel, en Suisse, lui consacre en 1983 une importante rétrospective, ainsi que la ville de Dunkerque, tandis qu’il poursuit son oeuvre avec des grandes compositions de peintures acryliques sur toile ou de gouache sur papier, toutes empreintes de lumière et de flamboyance, qui resteront parmi les plus belles. Il meurt le 8 juillet 1986.
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